Le Château La Rose Perrière réussit sa conversion et obtient la certification en agriculture biologique.

2023 marque l’aboutissement d’un travail initié au Château La Rose Perrière il y a trois ans mais surtout la récompense d’une démarche adoptée il y a une décennie. Dix années déjà que nous avons opté pour une approche raisonnée de notre activité afin que nos pratiques culturales préservent au maximum l’équilibre biologique de la nature. L’accomplissement de notre philosophie durable de production de vins vient d’être récompensée par la certification en agriculture biologique le 25 juillet 2023.

 

La genèse 

Les valeurs

À l’origine de cette conversion, une envie commune et des valeurs partagées par la famille Sylvain et l’équipe du Château. Notre conviction profonde était et reste que le vignoble devait être intégré dans son environnement pour le bien-être des vignes, des Hommes et du site. Cette philosophie d’exploitation a vite été ancrée dans le quotidien du vignoble, à savoir dans les pratiques d’exploitation et de production, dans la formation des collaborateurs, dans le choix des techniques et produits. Une réflexion globale a été menée et un plan d’actions mis en place.

 

Jean-Luc et Claire Sylvain et Bruno Celerier echangent autour d’une degustation des vins du vignoble

 

Le label HVE

Première reconnaissance officielle obtenue en 2018, la certification HVE (Haute Valeur Environnementale) de niveau 3 a valorisé la dynamique durable adoptée par l’équipe du Château la Rose Perrière depuis plusieurs années déjà. Elle témoignait dès lors de manière objective de nos bonnes pratiques environnementales dans notre production viticole : des travaux quotidiens ont été menés par notre équipe avec le souci constant de réduire l’impact environnemental, de maintenir et développer la biodiversité au sein des parcelles et aux alentours et de favoriser le développement des auxiliaires de la vigne, indispensable pour la régulation des ravageurs. L’objectif était notamment de remettre en route une agroforesterie qui rétablit des symbioses végétales, favorisant ainsi un équilibre que la coplantation des espèces permettait autrefois.

 

Logo Haute Valeur Environnementale orange

Cette viticulture vertueuse impliquait également de limiter l’usage d’intrants pour préserver l’écosystème naturel. Cette démarche est complémentaire du label AB qui, évalue les différents points différemment. Par exemple, l’AB contribue au maintien de la biodiversité grâce à l’absence d’utilisation de produits chimiques de synthèse mais l’évaluation de la biodiversité des exploitations ainsi que la valorisation des déchets n’est pas comprise dans la certification alors qu’elle l’est en HVE. Il s’agit bien de deux labellisations complémentaires.

 

L’agriculture ou viticulture biologique, c’est quoi ?

L’agriculture biologique est régie depuis 1991 par une réglementation européenne. La conversion en agriculture ou viticulture biologique est un projet global qui ne s’improvise pas et se réfléchit en amont. Il s’agit d’un remodelage progressif du vignoble en termes de production et de commercialisation. Pour ce faire, il convient dans un premier temps d’effectuer un diagnostic préalable à la conversion afin d’identifier les points forts et les points faibles de l’exploitation viticole, que ce soit en terme de techniques, de matériel, de main d’œuvre et de circuit de distribution, et ainsi de déterminer les changements nécessaires à envisager et initier. La stratégie commerciale doit elle aussi souvent être repensée et adaptée au nouveau mode de production. Pour le Château la Rose Perrière, les travaux initiés dans le cadre de la certification HVE de niveau 3 ont facilité ce diagnostic, la conversion bio s’inscrivant dans la continuité logique de la certification HVE.

Dans un deuxième temps, une période de conversion est nécessaire. Elle permet notamment le nettoyage du sol et assure une période de transition pendant laquelle le cahier des charges est respecté mais les produits (les raisins, les vins) ne peuvent pas encore être commercialisés sous le logo AB.

 

Logo Agriculture Biologique et l’eurofeuille

Les enjeux

La viticulture biologique repose sur une réflexion menée sur l’ensemble de son système. Les enjeux techniques d’une conversion depuis une viticulture conventionnelle sont réels. En effet, la conversion en viticulture biologique est la plus exigeante en termes de réduction de l’usage des produits phytosanitaires et des engrais chimiques utilisés habituellement en viticulture conventionnelle pour lutter contre certaines maladies (Mildiou, oïdium, insectes ravageurs,…). Par exemple, le cuivre et le soufre sont parmi les rares fongicides autorisés et bénéficiant d’une autorisation de mise en marché (AMM) en France. Ainsi, le vigneron se voit contraint d’adopter de nouvelles techniques complémentaires pour lutter contre les maladies, favoriser la croissance et la maturation des raisins et espérer un rendement optimal.

Parmi les principaux enjeux techniques, on distingue :

  • Le remplacement complet des herbicides et des produits de synthèses (fongicides, insecticides et engrais) par des produits naturels et des produits minéraux.
  • La mise en place d’une protection phytosanitaire basée sur des produits autorisés par le cahier des charges de l’AB (cuivre et soufre notamment). Par exemple, l’usage du cuivre pour lutter contre le mildiou (Plasmopara viticola) est actuellement homologué en viticulture avec des formulations autorisées par les cahiers des charges de l’agriculture biologique. Pour ne pas obtenir les effets néfastes dus à une concentration excédentaire en cuivre, des restrictions réglementaires d'usage (plafonnement des doses applicables par hectare et par an) ont bien évidemment été mis en place.
  • La gestion du sol et de la fertilité. L'utilisation de fumier issu de fermes en agriculture biologique et le recours à l’enherbement seront nécessaires dans certains cas (gestion des mauvaises herbes, favoriser l’activité microbienne des sols, lutter contre l’érosion).

Le travail du sol dans la vigne au Château La Rose Perriere

 

Les exigences ne concernent pas uniquement la viticulture. En effet, depuis 2012, un cahier des charges précis pour la vinification biologique a été intégré au règlement européen de l’agriculture biologique. L’objectif de la vinification biologique est de réduire autant que possible les interventions physiques et chimiques extérieures afin que le vin, produit final, ne soit pas affecté par de multiples étapes de traitement. Ces règles de vinification biologique permettent la certification du vin et plus seulement du raisin :

  • une liste d’additifs et d’auxiliaires œnologiques autorisés a été établie pour chaque étape de la vinification.
  • certains procédés physiques de traitements des vins tels que la désalcoolisation partielle des vin ou la concentration partielle à froid ont été interdits
  • des teneurs maximales en dioxyde de soufre (SO2) ont été définies.

Une traçabilité des opérations de vinification doit ainsi être garantie par le vigneron-vinificateur en vue des contrôles qui portent sur ces pratiques.

 

La procédure de certification

En viticulture conventionnelle, le règlement européen impose de passer par une période de conversion d’une durée de trois ans durant laquelle l’ensemble des règles de production de l’Agriculture Biologique (AB) doit avoir été mis en œuvre sur les parcelles concernées. Des contrôles annuels sont effectués par des organismes de contrôle agréés au cours de ces 36 mois.

Notons que les labels de l’agriculture biologique française et européenne sont aujourd’hui communs (logo AB + l’eurofeuille). Ils s’appliquent au produit final (raisin, champagne, vin) et non à l’exploitation.

 

Et maintenant ?

La certification AB est avant tout un moyen de garantir à vous, consommateurs, la fiabilité des produits biologiques, de nos vins répondant à des exigences strictes aux niveaux  de la production et de la transformation. Au Château La Rose Perrière, la certification figurera sur les étiquettes de notre millésime 2023. Les contrôles annuels par des organismes agréés se poursuivront pour garantir que nous respectons toujours ce cahier des charges AB. En marge du respect de ce dernier, il s’agit pour la famille Sylvain d’une véritable conviction dans le bienfondé de leur démarche qu’ils souhaitent pérenniser et transmettre.

La certification en agriculture biologique est contraignante et ne vient pas sans quelques défis. Parmi eux et malgré la superficie croissante qu’occupent les cultures biologiques, les vignerons doivent faire face à des rendements variables, à des problèmes de gestion d’insectes nuisibles et à la nécessité d’informer les consommateurs sur les produits biologiques. Comme le dit l’adage, « un consommateur averti en vaut deux ». Maintenir une haute qualité des vins tout en limitant les techniques agricoles et de production du vin à celles qui sont autorisées par la législation relative à la production biologique constitue un véritable défi pour le vigneron viticulteur. Jean-Luc et Claire Sylvain savent qu’ils peuvent s’appuyer sur le savoir-faire et l’expérience de l’équipe pour relever ce défi au quotidien.

Pour retrouver nos premiers vins biologiques labellisés AB, le millésime 2023, rendez-vous directement au vignoble ou sur notre boutique en ligne. Notre Château La Rose Perrière Blanc, Bordeaux Blanc, est d'ores et déjà disponible en pré-commande et rendez-vous en septembre 2025 pour nos rouges !